Deux sous d’violettes

Comme beaucoup de chanteuses connues des années cinquante le nom d’Anny Flore est sorti des mémoires. C’est tout juste si l’on se souvient de Deux sous
d’violettes, sa chanson fétiche. Ses tours de chant en vedette au Moulin Rouge ou à l’Alhambra, son rôle dans le milieu sportif du cyclisme, du football et de la boxe, ses succès discographiques avec Mon cahier de chansons, tout cela est oublié. C’est pourquoi, moi sa fille, j’ai eu envie de retracer sa carrière et de faire partager le destin d’une artiste qui s’inscrit dans une histoire de la chanson. Comme tous ceux qu’elle a croisés, de Tino Rossi et Georges Guétary, à Line Renaud et Annie Cordy en passant par Gilbert Bécaud et Charles Aznavour, Anny Flore est la représentante d’un genre qui n’existe pour ainsi dire plus : la chanson populaire.
J’ai à cœur de la faire redécouvrir à des lecteurs  jeunes ou moins jeunes curieux de savoir ce qu’il y avait avant le hip-hop et le rap.

Claudette Joannis, conservateur en chef honoraire du patrimoine. Auteure de plusieurs ouvrages sur les bijoux et du livre Sarah Bernhardt, reine de l’attitude et princesse des gestes (Ed. Payot).